Ali dit « Samy » | Génération sacrifiée, 20 ans après | Pierre Zankifo
Dans la lutte contre le VIH/sida, « il y a des familles, il y a des enfants, il y a des femmes » rappelle Ali
28 septembre 2010 (lemegalodon.net)
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Diffusion du son de Zankifo, membre du collectif les dix fils
Sandra : Ali, est-ce que tu te souviens de ce moment ?
Ali : Mais il me semble avoir croisé au local de nombreux amis à Ousmane, des artistes et d’avoir discuté avec certains, mais ça me dit quelque chose.
Sandra : C’est Pierre en fait. Alias Zankifo, du collectif les dix fils de Saint-Denis, qui a participé au Méga Couscous des familles.
Ali : Ce jour-là j’ai joué de malchance mais franchement j’ai été content du retour. Et d’entendre ça, c’est sympa, elle est belle.
Sandra : Mais justement, la première fois que tu as entendu ce rap, qu’est-ce que tu as ressenti ?
Ali : C’est la première fois que je l’entends.
Sandra : C’est la première fois que tu l’entends ?
Ali : Oui.
Sandra : Ah OK tu n’as pas eu l’occasion…
Ali : Non, non.
Sandra : Justement, quand tu écoutes ce son…
Ali : Mais j’hallucinais, c’est pour ça…
Sandra : Est-ce que tu t’es reconnu petit à petit dans la chanson ?
Ali : Bah oui ! Il y avait quand même un certain nombre… mais c’est vrai que ça correspond, quand j’ai eu l’occasion de discuter avec les différentes personnes que ce soit des gars de Saint-Denis, ou des plus jeunes, tu vois. Et je leur expliquais voilà les différentes étapes de ma vie et donc dans ce que j’entends, ça fait plaisir d’entendre qu’ils ont mis des mots sur des choses que j’ai dites de manière plus simple.
Sandra : Donc Zankifo il a participé à l’émission de radio. Et toi aussi tu participes depuis un certain bon bout de temps, et pourquoi est-ce que tu participes à l’émission de radio survivre au sida ?
Ali : Justement parce que, pendant trop de nombreuses années, même sur des chaînes hyper… ils en parlaient, mais toujours sur le même angle, c’était toujours des individualités, c’était jamais, justement en l’occurrence, par exemple des familles, il y a des enfants, il y a des femmes, c’est un ensemble. Ce n’est pas quelque chose que tu vis tout seul. C’était une manière différente de voir les choses, que ce soit justement quand on parle d’association, des grosses écuries comme Aides, Act Up, il y en a qui s’occupaient spécialement des toxicomanes, il y a eu ceux qui se sont occupé spécialement des personnes hémophiles. Donc moi je me suis plus retrouvé, au travers du Comité, même si c’est des groupes moins important. Mais voilà.
Sandra : Et qu’est-ce que ça t’apporte de participer à l’émission ?
Ali : De pouvoir entendre des témoignages de personnes et en même temps, se réunir avec des personnes, réfléchir à un certain nombre de choses, et en même temps organiser des choses, que ce soit ludique, ou des choses un peu plus sérieuse, pour essayer de dire qu’il y a des gens qui se donnent du mal aussi pour que les autres ils puissent avoir des petits moments sympas.
Sandra : Et toi, qu’est-ce que tu apportes aux auditeurs ?
Ali : Ca je ne saurais pas dire, depuis le début, avec Reda, ce n’est pas vraiment défini, Ousmane il est artiste, ce n’est pas vraiment défini. Ousmane il est artiste, Reda ou toi qui connaissez la technique tout ça c’est… et moi c’est plus mon vécu à l’association comme à la radio, c’est plus ce que j’ai surmonté, ce que je n’ai pas pu surmonter quoi. Et en même temps, justement c’est cet échange avec d’autres personnes du Comité, voir des gens qu’on a amené à connaître, qui viennent tout ça. C’est sympa de parler avec eux et de partager.
Sandra : Et ta première fois à l’émission, est-ce que tu t’en rappelles ?
Ali : Pas vraiment non. Je ne vais pas mentir. Je sais que c’était dans les autres locaux de FPP, mais je ne me souviens pas vraiment.
Sandra : Et sinon, est-ce que tu as un souvenir de l’émission que tu ne pourras jamais oublier ?
Ali : Oh il y en a quelques-uns parce qu’on rigole, il y a une bonne ambiance, une bonne atmosphère donc non, non, justement c’est parce que ça se fait assez simplement que ça me convient. Il y a des moments on a bien rigolé, d’autres moments, il faut être plus sérieux, et voilà, je pense que jusqu’à présent, je sais que je me suis toujours senti à l’aise avec les personnes qui étaient présentes, qui sont venues témoigner, qui sont venues faire de la musique.
Transcription : Sandra Jean-Pierre