L’oeuvre caritative de Bono est « auto-satisfaite, inefficace et contre-productive », selon une pétition lancée par Aaron With le 24 juillet sur le site thepoint.com.

Pour sa part, ce dernier déclare sur son profil qu’il vit à Chicago et qu’il milite pour les « droits des immigrés », le « véganisme » (végétarien, sans oeufs ni lait), et l’« agriculture durable »...

La campagne RED a dépensé 40 millions de dollars de plus en publicité qu’elle n’a rapporté pour lutter contre le sida. Elle est donc financée à perte par les multinationales qui apposent la marque RED sur certains produits. Et les acheteurs des produits RED, s’ils étaient réellement motivés pour faire un don pour lutter contre le sida, feraient mieux de le faire directement à une association que d’afficher la couleur sur leur iPod...

Les initiateurs de la pétition reprochent à Bono de s’être auto-désigné porte parole de la lutte mondiale contre le sida, au grand dam des gens réellement engagés et sans rien leur avoir demandé.

Il s’agit donc pour les signataires de la pétition de faire des promesses de dons au Fonds mondial contre le sida, mais de verser l’argent « uniquement si Bono se retire de la vie publique ».

Après avoir promis environ 1000 dollars, les pétitionnaires se targuent déjà d’avoir levé plus de fonds que la campagne RED, vu qu’elle est déficitaire.

Julie Cordua, responsable marketing chez RED, a répondu sur la page de la pétition en précisant que le budget publicitaire de la campagne est financée par ses partenaires, et non pas sur les ventes des produits.

Selon Cordua, RED a donné plus de 109 millions de dollars au Fonds mondial en deux ans, et tout cet argent irait directement aux programmes de lutte contre le sida en Afrique... Il y a de quoi sourire devant une telle réponse, quand on connaît les débats qui agitent le Fonds mondial concernant l’efficacité de ses programmes du fait de la corruption et des détournements de fonds [1].

Quoi qu’il en soit, elle rappelle qu’en fin de compte, RED est « simplement une façon parmi d’autres pour s’impliquer » dans la lutte contre le sida, et que la campagne ne prétend pas « remplacer l’action caritative, le volontariat, la participation du gouvernement ou d’autres voies pour aider ».