Communiqué de presse du 30 juillet 2008

La fermeture, fin novembre, du Service des Maladies Infectieuses de l’Hôpital St Joseph à Paris a été décidée ce mois de juillet par la direction de l’établissement.

Ce service organise le suivi de 500 personnes infectées par le VIH, pour les consultations, l’hospitalisation et pour l’hôpital de jour.

Cette décision est prise sur des critères de rentabilité, en comparant l’activité des unités par le biais de la T2A (la nouvelle grille des tarifs de remboursement des actes), sans aucune attention portée à l’aspect médical et humain et sans discussion préalable avec les médecins concernés ni les associations actives sur le terrain.

La décision ne semble pas avoir été rejetée par l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) de l’Ile de France, alors qu’aucun accompagnement n’as été prévu à ce jour pour les patients, laissés dans le plus total désarroi et dans l’incompréhension d’une telle décision.

Le transfert brutal de tous ces malades, soit vers d’autres hôpitaux déjà saturés ou vers la médecine de ville présente de graves dangers par manque de connaissance des spécificités du VIH/Sida.

Toute maladresse entraînera des ré hospitalisations génératrices de lourds coûts financiers et humains.

L’histoire de la lutte contre Sida a largement démontré que la participation active de tous les acteurs et en particulier des associations était efficace pour la bonne organisation du système de soins.

L’application de règles strictement comptables sans étude sérieuse et sans concertation avec les intéressés (patients et médecins) est non seulement dangereuse mais contre productive.

Cette fermeture est le résultat du début de mise en œuvre du plan du démantèlement du système de soins.

D’autres services hospitaliers risquent de fermer, eux aussi, en totalité ou partiellement.

ACTIF Santé restera attentive aux situations des personnes et nous serons particulièrement présents et vigilants.

Nous invitons les malades à nous faire part de toute question ou problème qu’ils rencontreraient et appelons les patients à nous rejoindre pour construire ensemble une riposte appropriée tant sur le plan collectif qu’individuel.