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Les stars et le sida | Pierre Bergé

Académie française : un fauteuil très prisé

6 mai 2008 (Le Figaro)

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Pourquoi le fauteuil de Bertrand Poirot-Delpech est-il si convoité, tandis qu’il reste d’autres places à pourvoir ? Tentative d’explications.

Le 22 mai, les académiciens français tenteront d’élire un successeur à l’écrivain Bertrand Poirot-Delpech. Quatre candidats sont en lice : Joël Schmidt, l’homme d’affaires Pierre Bergé, et le critique d’art Jean Clair. Dernier en date : l’écrivain Daniel Rondeau, dont la lettre de candidature vient de parvenir aux membres de l’Académie.

Cette abondance de signatures de prestige peut étonner. D’autant que par comparaison, au fauteuil d’Henri Troyat qui fera l’objet d’une élection un mois plus tard, un seul candidat est à ce jour déclaré : Olivier Germain-Thomas.

Que se passe-t-il ? Il se murmure que la candidature de Pierre Bergé divise l’aréopage du quai Conti. Depuis plusieurs années, le mécène est très présent auprès des académiciens. Certains d’entre eux lui doivent leur habit ou le cocktail de leur réception. Cette générosité embarrasse aujourd’hui les bénéficiaires. Les adversaires de sa candidature en tirent profit pour contester ses titres à siéger parmi les immortels. D’aucuns murmurent que la place de Bergé serait à l’Académie des beaux-arts.

Il a donc été imaginé de lui opposer plusieurs candidatures de qualité qui serviraient d’alibi en cas d’échec de Bergé à la porte de l’Académie.

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