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Financement de la lutte contre le sida | Les stars et le sida | Pierre Bergé

Une étrange soirée pour Sidaction/Act Up : le Scala en « sous-capacité » flagrante

18 avril 2008 (20 Minutes)

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Voir en ligne : Une étrange soirée avec Alysson Paradis et Axelle Laffont

Moins d’argent, peu d’audience : l’échec du Sidaction, indice de son illégitimité

Parfois, la nuit parisienne a du cœur… et même du fond. Pour la sixième année consécutive, Act Up et Sidaction ont réuni la fine fleur de la scène électronique française pour « Un étrange printemps », une grosse nouba caritative visant à récolter des fonds pour lutter contre le sida et l’homophobie.

Mercredi, 22h30, direction La Scala, le méga-club de la rue de Rivoli. Les organisateurs attendent 3.000 personnes. Avec ses trois salles et ses énormes volumes, la discothèque la plus kitsch de la capitale s’apprête à accueillir la horde de clubbeurs. Seul bémol, à 23h30, il y a plus de journalistes et de photographes que de clients. Les Dj’s poussent leurs disques devant une piste vide quasiment vide.

Alysson Paradis, comédienne et « sœur de… » s’empare des platines au premier étage. Une meute de chasseurs d’images la mitraille à tout va. Timide, la jolie brune peine à esquisser un sourire. Vingt minutes de « mix » plus tard, Alysson passe le relais à Axelle Laffont, comédienne et « fille de… ». Un photographe de soirées beugle gentiment : « C’est terrible, on n’a rien à se mettre sous la dent. On la shoote comme si c’était Britney Spears ! » Qu’importe, l’ambiance chauffe doucement. Une bande de jeunes filles à mini-jupes se trémoussent…

Au rez-de-chaussée, les premiers plans drague s’organisent sur un beat de house-music qui n’a rien à envier aux folles nuits d’Ibiza. Et pour cause, Patrick Vidal, Dj star des années 90, balance la sauce. De jeunes éphèbes en marcel blanc se roulent des galoches à tout va. La boîte se remplie peu à peu.

Mais malheureusement, à 2h30, le compte n’y est toujours pas. La Scala est en sous capacité flagrante et, malgré le bon son, les premiers signent de fatigue se font très vite ressentir. Le dance-floor s’éteint peu à peu. On s’arrache. Dommage, « Un étrange printemps » a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre en choisissant La Scala, mais comme disait Pierre de Courbertin, « l’important, c’est de participer »...

Cédric Couvez