Quand l’hépatite C revient hanter la vie des ex-usagers de drogue (avec Laurent Gourarier)

L’équipe discute de ce courrier, reçue d’une auditrice de l’émission, qui insiste sur l’injustice des contaminations par transfusion sanguine, sans évoquer d’autres modes de contamination.

Pour les personnes qui sont passées par la seringue à un moment de leur vie mais qui ont laissé la drogue derrière eux, l’hépatite peut forcer un retour sur ce passé...

Je m’adresse à Madame Roselyne Bachelot, ministre de la santé. Elle a dit, lors de sa venue à Toulouse, qu’elle s’occuperait au cas par cas des malades de l’amiante. Je voudrais savoir quand elle va s’occuper des malades de l’hépatite C. Nous sommes plus de 600 000 patients à en être atteints et, nous, personne ne se penche sur notre cas. Pourtant, c’est par transfusion que le virus a été contracté. Il en meurt plus par l’hépatite C que par le sida. Pourquoi pas nous indemniser, nous aussi, étant donné que l’on a rien demandé. Nous sommes, pour la plupart, rentrés à l’hôpital pour se faire soigner et nous en sommes ressortis avec le virus. Moi-même, j’ai fait la bithérapie qui n’a rien donné, vu que je suis toujours séropositive. Étant donné qu’il n’y a pas d’autres traitements, ma maladie s’aggrave de plus en plus. Ce n’est pas normal que l’État ne s’occupe pas un peu plus de nous. J’aimerai bien que le Ministre de la Santé prenne le sujet à coeur et que, pour une fois, on puisse dire que l’Etat a fait quelque chose de positif envers tous les malades de l’hépatite C. Je l’en remercie par avance en attendant une réponse de réconfort.

Vidéo : Papa, maman, seringue : Laurent Gourarier parle des parcours des injecteurs devenus parents