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Infirmières bulgares : un accord a été trouvé avec les familles des victimes lybiennes
11 juillet 2007 (AFP)
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La Fondation Kadhafi a annoncé, mardi 10 juillet, que les familles des enfants libyens contaminés par le sida ont accepté des compensations financières, ce qui permettrait un règlement de l’affaire des infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en Libye. L’affaire qui dure depuis plusieurs années, pourrait trouver un dénouement en dehors de la justice.
"Nous sommes parvenus à un compromis acceptable avec les familles. Les détails de cet accord seront annoncés dans les prochaines heures", a déclaré Salah Abdessalem, le directeur de la Fondation Kadhafi qui conduit les négociations entre la Libye, l’Union européenne et les familles des victimes. "Cet accord satisfait toutes les parties et met fin à cette crise", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.
UNE PEINE DE MORT TRANSFORMÉE EN PEINE DE PRISON
Le 20 juin, le procureur a tout de même requis la confirmation de la peine de mort à leur encontre devant la Cour suprême de Libye. Les soignants sont accusés d’avoir inoculé, à la fin des années 1990, le virus du sida à 438 enfants libyens, dont 56 sont décédés, et ont été condamnés à mort en première instance en décembre.
Selon des sources libyennes, la confirmation de la peine de mort demandée par le procureur pourrait alors être transformée en peine de prison par le Conseil supérieur des instances judiciaires, la plus haute juridiction du pays. Les condamnés purgeraient ainsi leur peine dans leur pays d’origine car la Libye et la Bulgarie sont liées par un accord d’extradition.
Emprisonnés depuis huit ans, les infirmières et le médecin ont toujours clamé leur innocence. Il s’agissait du dernier recours pour les six accusés qui ont été soutenus par les témoignages d’experts internationaux, dont le codécouvreur du virus du sida Luc Montagnier.