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Libye | Sang contaminé

« Nature » au secours des infirmières bulgares

7 décembre 2006 (Libération)

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Selon des scientifiques, les soignants détenus en Libye n’ont pas pu inoculer le virus du sida.

Une nouvelle analyse d’experts, publiée hier par la revue britannique Nature, met sérieusement en doute la culpabilité des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés d’avoir délibérément infecté des enfants libyens avec le virus du sida. Les soignants, incarcérés depuis 1999, et une première fois condamnés à mort en mai 2004, sont accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 52 sont décédés, dans l’hôpital Al-Fateh de Benghazi. Un nouveau procès a débuté en mai 2006. Le verdict est attendu le 19 décembre.

Calendrier. L’analyse des génomes du virus du sida et du virus de l’hépatite C en cause dans ces contaminations « démontre » la présence de ces souches virales et leur transmission hospitalière dans cet établissement avant l’arrivée de l’équipe bulgare, selon Oliver Pybus, coauteur de l’étude. Pour établir cette démonstration, une équipe internationale a utilisé les séquences génétiques de virus d’enfants contaminés pour analyser les mutations et reconstruire l’histoire exacte de ces virus. Il ressort de cette analyse, que le virus du sida en cause ainsi que les virus de l’hépatite C, également contractés par 174 de ces patients, circulaient dans cet hôpital avant l’arrivée du staff bulgare, en mars 1998. La probabilité que cette épidémie ait une origine postérieure à leur arrivée est de « pratiquement de zéro », affirment les auteurs.

Hygiène. Des experts avaient déjà mis en cause une hygiène hospitalière déficiente. Les résultats publiés par la revue Nature apportent eux « la première preuve moléculaire directe » allant à l’encontre du chef d’accusation. AFP

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