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Méga Couscous 2006 : des séropositifs d’origine maghrébine et ceux qui les aiment prennent la parole sur Beur FM

1er décembre 2006 (papamamanbebe.net)

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Voir en ligne : Beur FM annonce le Méga Couscous 2006 Maximum Harissa

À l’occasion du Méga Couscous 2006 Maximum Harissa, Beur FM et le Comité des familles donne la parole aux familles vivant avec le VIH.

Pendant toute la Journée mondiale contre le sida, depuis 6 heures du matin jusqu’à minuit, Beur FM diffusera les prises de parole et témoignages de personnes maghrébines

- Malika n’arrive pas à parler de ce dont elle a été témoin pendant les années quatre-vingt. Pourquoi autant de jeunes maghrébins se sont- ils retrouvés contaminés en partageant des seringues interdites ? Que dira-t-elle à un jeune qu’elle a vu grandir si, en 2006, il vient lui annoncer sa séropositivité ?

- Sassa a 44 ans, elle est mariée, 3 enfants. Elle est arrivée en banlieue parisienne à l’âge de 5 ans et demi. Son frère a appris sa séropositivité alors qu’il préparait son mariage. Il a fait un test de dépistage parce qu’il avait un passé de toxicomanie.

- Aziz a 30 ans, né à Besançon, d’origine marocaine. Il est séropositif depuis 1992. Il ne travaille pas, et cela l’arrange car il est sur le point de débuter un traitement contre le virus du sida. Ce traitement est très lourd et les effets secondaires sont difficiles à supporter. Il pensait qu’il aurait encore 5 ans à vivre, qu’avec de la chance il verrait ses 30 ans. Il en a 35 aujourd’hui.

- Dalila, 33 ans, est maman. Elle « pête la forme », ses 4 enfants sont en bonne santé. Elle explique comment se sont déroulées ses grossesses, pendant lesquelles elle a pris un traitement qui a sauvé la vie de ses enfants.

- Malik, 37 ans, né à Gennevilliers (92). Il travaille, et il insiste qu’il se lève tous les matins pour partir au boulot. Sa santé « se maintient », et malgré le VIH il est possible de vivre comme tout le monde.

- Nadia, 37 ans, est célibataire, séronégative. Elle raconte son test de dépistage. Elle a compris que « personne n’est à l’abri » en cotoyant des personnes atteintes au sein du Comité des familles. Ce n’est pas question de ses moeurs, mais simplement une question de le faire.

- Malika réagit à Nadia. Sa solidarité « m’a permis de faire une amie ». Elle éclate de rire en parlant de relations protégées, parce que « c’est dur de parler de sa sexualité en tant que maghrébine ». Le préservatif fait-il partie du paysage pour les hommes de sa génération ?

- Aziz imagine sa vie en 2015. Il explique pourquoi il doit commencer un traitement aujourd’hui. Parce qu’il est séropositif depuis longtemps, il a appris à maîtriser les données de son infection, et il parle comme un toubib de ses CD4 (mesure de l’immunité) et de sa charge virale (qui mesure l’efficacité des médicaments).

- Dalila explique comment et quand elle a parlé de son infection à ses enfants. Ses enfants la voyait prendre ses médicaments tous les jours, et ont fini par lui demander pourquoi eux n’en prenaient pas ?

- Malik explique que seul l’amour lui manque pour en faire un « homme comblé ». À quoi ressemble sa femme idéale ? C’est une question de « feeling... que les émotions passent », et aussi qu’elle accepte la maladie. Est-ce plus facile de partager sa vie avec une femme séropositive ?

- Nadia raconte la première fois qu’elle a fait l’amour. C’était sans préservatif. S’agissait-il d’une prise de risque ? Elle aurait pu se retrouver séropositive... Elle évoque les protections imaginaires sur lesquelles reposent la « confiance » dans une relation sexuelle.

- Sassa raconte l’annonce par son frère de sa séropositivité. « Ce n’est pas parce que j’ai la maladie qu’il faut me prendre en pitié », a-t-il déclaré à sa famille. Malgré cela, Sassa « a eu de la peine ». Au niveau santé, son traitement est efficace, il travaille, mais il a tout de même du mal « à accepter sa maladie ». Et il n’est pas encore marié.

- Aziz raconte l’annonce de sa séropositivité à sa mère. Que dirait- il aujourd’hui à un jeune qui vient d’apprendre sa séropositivié ? Que répond-il à ceux qui pensent que les gens qui ont cette maladie l’ont bien cherché ?

- Nadia essaye d’imaginer sa vie si elle avait été contaminée lors de son premier rapport sexuel, qui s’est passé sans préservatif. Elle est aujourd’hui solidaire « de tout mon coeur » avec les personnes atteintes. Elle essaye d’imaginer sa réaction si son frère, 51 ans, lui annoncait sa séropositivité. Dans quel état serait-il ? Quoi qu’il en soit, « je le soutiendrais de tout mon coeur ».

- Malik explique comment se passent ses relations sexuelles avec des femmes séronégatives. Il voudrait que les gens acceptent, sans jugement, les gens malades.

- Nadia raconte comment elle a fait un dépistage avec son compagnon de quatre ans, avant d’enlever le préservatif. Les hommes maghrébins ont-ils un problème avec le port du préservatif ? « J’ai eu la chance de ne pas être contaminée », raconte-t-elle.

- La mère de Sassa a du mal à accepter la séropositivité de son fils. Elle sait qu’il est malade, mais elle refuse d’admettre qu’il s’agit d’une maladie grave.

- Sheh ! « Bien fait pour toi ! ». Dalila a souvent entendu cela après la découverte de sa séropositivité. Elle s’est enfermée dans le déni et l’ignorance de sa propre infection. Qu’aurait-elle souhaitée entendre de ses proches et de son entourage ?

- Malika parle avec amour du couscous. Que dit-elle à une personne séropositive qui est isolée ? Les arabes sont-ils solidaires des personnes atteintes ? Qu’est-ce qui fait mal dans le regard et le jugement porté sur les séropositifs par les maghrébins ? Pourquoi tant de rejet ?

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