Enfants concernés par le VIH | Libye | Sang contaminé
La France accueille 150 enfants libyens malades du SIDA dans ses hôpitaux
1er novembre 2006 (AP)
par Bérénice NGUYEN
PARIS (AP) - Le Quai d’Orsay a confirmé jeudi que 150 enfants libyens malades du SIDA avaient été récemment accueillis dans des hôpitaux à Paris, Strasbourg, Toulouse et Montpellier dans le cadre du Plan SIDA européen.L’information avait été initialement publiée jeudi dans le quotidien "International Herald Tribune", selon lequel 400 enfants libyens (...)
ont été envoyés en Italie et en France au cours du mois dernier en raison d’une dégradation de leur état de santé.
Le "Herald Tribune" précise que ces enfants, accompagnés de leurs parents, souffrent de "tuberculose et d’hépatite" et "certains sont proches de la mort".
"Cet accueil s’effectue dans le cadre d’un programme bilatéral qui se fait en harmonie et en concertation avec le Plan SIDA européen", a expliqué jeudi le porte-parole du Quai d’Orsay Jean-Baptiste Mattéi. "Le financement en est assuré par la partie libyenne."
D’après M. Mattéi, "ce programme a une vocation essentiellement humanitaire". La France espère toutefois qu’il pourra "contribuer à susciter, au sein des familles et de l’opinion publique libyennes, un climat plus favorable à une solution conforme aux attentes de la communauté internationale s’agissant du sort des infirmières bulgares et du médecin palestinien" jugés dans ce pays.
Selon le "Herald Tribune", la justice libyenne affirme en effet que ces enfants sont tombés malades après s’être vus inoculer le virus du SIDA en 1998 par cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien qui travaillaient à l’époque à l’hôpital pour enfants de Benghazi, en Libye.
Emprisonnés en Libye depuis 1999, les six accusés qui clament leur innocence ont déjà été reconnus coupables de ce crime et condamnés à la peine capitale en 2004. Cependant, face aux protestations qui se sont élevées dans le monde entier, dénonçant notamment un procès inéquitable, la Cour suprême libyenne a ordonné en décembre dernier la tenue d’un nouveau procès au cours duquel le parquet a de nouveau requis la peine capitale en août. AP