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Libye | Sang contaminé

Procès du sang contaminé en Libye : les familles réclament 15 M USD par enfant atteint

13 septembre 2006 (AFP)

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Voir en ligne : Procès des infirmières : les familles réclament 15 M USD par enfant atteint

Les avocats des familles des victimes ont réclamé mardi 15 millions de dollars par enfant atteint lors d’une nouvelle audience du procès de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien jugés à Tripoli pour avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens.

Les familles réclamaient jusque-là 10 millions de dollars par enfant atteint. Mais la Bulgarie, plaidant l’"innocence" des infirmières, avait rejeté ces demandes.

A l’issue d’une audience consacrée à des témoignages à charge, le procès a été ajourné au 21 septembre, à la demande d’un avocat de la défense.

La nouvelle audience a été fixée après que l’avocat des infirmières, Me Othmane al-Bizanti, eut demandé un report pour lui permettre, ainsi qu’au défenseur du médecin palestinien, de préparer sa plaidoirie.

Quatre témoins à charge, membres de la police, ont été entendus mardi. Ils avaient perquisitionné le domicile d’une des infirmières.

Ces policiers ont dit avoir trouvé cinq fioles dans la maison, mais qu’ils ignoraient leur contenu. Ils ont affirmé devant le juge qu’ils avaient appris après les analyses qu’elles contenaient le virus du sida.

Une vidéo datée du 17 février 1999 - les images étant présentées comme celles de la perquisition - a ensuite été projetée : "Des fioles, des bouteilles de vin et des photos pornographiques ont été trouvées", selon l’accusation.

Au cours de l’audience du 29 août, le procureur avait réclamé la confirmation de la peine capitale prononcée en mai 2004 en première instance contre les six accusés, rejugés depuis le 11 mai. La Cour suprême libyenne avait ordonné un nouveau procès.

Les infirmières bulgares et le médecin palestinien, incarcérés depuis 1999, sont poursuivis pour avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 51 sont décédés, à l’hôpital de Benghazi (nord-est de la Libye).

Les accusés clament leur innocence. S’appuyant sur des déclarations d’experts internationaux, dont le co-découvreur du virus du sida, le professeur français Luc Montagnier, la défense soutient que l’épidémie était due aux mauvaises conditions d’hygiène.

Fin décembre, la Bulgarie, en partenariat avec l’Union européenne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, a constitué un fonds international pour aider la Libye à combattre le sida, assurer la mise aux normes de l’hôpital de Benghazi et dédommager les victimes ou leurs familles.

La dernière audience avait eu lieu le 5 septembre.