Catherine salue toutes les familles. Elle anime une émission tous les vendredis qui s’adresse aux prisonniers et prisonnières. En parallèl, elle veut créer une association pour répondre aux besoins des femmes qui sortent de prison et qui veulent se réinsérer.

Catherine parle de son expérience personnelle : elle explique que c’est avec de la médecine complémentaire, en plus des antirétroviraux, qu’elle soigne son VIH. Elle aimerait partager ses connaissances avec d’autres personnes concernées.

Ce qu’elle propose n’a rien à voir avec les charlatans de toute sorte qui pulullent sur le net et qui sont des criminels car ils veulent profiter de la misère et du désespoir des malades.

Catherine a une fille de 24 ans, qui est elle-même séropositive. Elle est née au tout début de l’épidémie. Après 24 ans, Catherine affirme qu’elle ne porte pas les « stigmates » de l’infection. « C’est très lourd à gérer, si on ne se prend pas en charge », dit-elle.

C’est l’occasion d’engager une discussion autour de la légitimité du Sidaction [1], financeur potentiel pour toute nouvelle association, qui organise un spectacle annuel au nom des séropositifs pour récolter l’argent du public au profit des associations de lutte contre le sida.

L’équipe de l’émission présente notamment le courrier reçu de Keltoum, qui dénonce la mascarade du Sidaction, et interpelle Catherine sur le choix de ses partenaires...

Je suis séropositive depuis 1997. En 2000 je me suis retrouvée sans domicile donc je me suis adressée aux associations de malades. Cette période reste pour moi un moment horrifiant.

Alors que je venais de commencer un traitement qui me causait beaucoup de soucis ils ont décidé de me mettre à la porte. Sans l’aide de Migrants contre le sida et beaucoup de travail (16 heures par jour ) je ne sais pas ce que je serai devenue.

Pour moi, le Sidaction déculpabilise les médias et les prétendues âmes généreuses. Il faut vraiment etre aveugle pour ne pas se rendre compte que l’argent donné aux associations pour les differentes causes de misére humaine sert peu aux concernés.

Qui n’a pas remarqué les 4x4 de blancs travaillant pour l’humanitaire en Afrique dans les meilleurs hôtels... ?

En tant que séropositive, je souhaite l’arrêt immédiat de toute subvention privée ou publique versée aux associations classiques pour incompétence et échec dans leur mission de base qui est la défense des droits de tous les séropositifs, la prévention, l’accés aux soins des malades, la lutte contre la marginalisation... La liste est longue.