PARIS (AP) - En France, trop d’idées reçues continuent à circuler sur le SIDA. Le Sidaction 2006 qui se tiendra tout au long du week-end du 31 mars au 2 avril sera une nouvelle fois l’occasion d’informer le public et d’insister sur l’importance de la prévention dans un pays qui a enregistré 7.000 contaminations en 2004, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de la Santé.

Car si les Français se disent bien informés, ils sont en fait encore nombreux à croire que le SIDA se transmet par la salive ou par les piqûres de moustiques ; nombreux à croire que le traitement guérit et à penser qu’il existe déjà un vaccin et trop nombreux encore à ignorer la discrimination dont souffrent les malades.

"Plus que jamais, nous avons envie de nous battre", a déclaré Line Renaud, vice-présidente de Sidaction.

Maladie rapidement mortelle il y a encore dix ans, le SIDA a changé de visage en 1996 avec l’arrivée en Europe de combinaisons antirétrovirales qui ont permis aux malades de vivre longtemps. Mais ces traitements ne sont pas sans inconvénients, leurs effets secondaires étant souvent très importants et leur efficacité limitée : 6% des personnes traitées sont en situation d’échec thérapeutique.

En France, 150.000 personnes environ sont séropositives, dont 32.000 femmes. En 2004, parmi les 7.000 personnes qui ont découvert leur séropositivité, 2% sont des usagers de drogues par voie intraveineuse, 12% ont entre 15 et 24 ans, 17% sont des hétérosexuels de nationalité française, 24% des homosexuels et 32% sont originaires d’Afrique subsaharienne.