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Libye | Sang contaminé

Sang contaminé : des enfants libyens victimes du Sida seront traités en France

13 février 2006 (AFP)

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TRIPOLI, 13 fév 2006 (AFP) - Des enfants libyens, atteints du Sida, seront envoyés fin février en France pour y être soignés, ont annoncé lundi des représentants du fonds international d’indemnisations des enfants victimes du sida et de leurs familles au terme d’une réunion à Tripoli.

Ces enfants font partie des 375 enfants qui auraient été inoculés du virus du Sida par cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, pour lesquels la Cour suprême libyenne a ordonné en décembre un nouveau procès après leur condamnation à mort en première instance.

"Les discussions ont été positives, des démarches ont été entreprises au niveau international pour offrir des services médicaux adéquats aux enfants en Libye et à l’étranger", a déclaré à l’AFP Saleh Abdel Salam, directeur de l’association caritative Kadhafi qui a participé aux discussions.

"Un premier groupe de trente enfants iront en France le 27 février" pour des soins, a-t-il dit.

Le fonds international d’indemnisations des enfants libyens victimes du sida a été officiellement créé fin janvier, mais les discussions se poursuivent pour en fixer la valeur, les familles des enfants réclamant au total environ 4,3 milliards d’euros de compensations.

L’Union européenne, les Etats-Unis et des organisations caritatives libyenne et bulgare participent à ce fonds.

Le porte-parole des familles libyennes et de l’Association des enfants de Benghazi (nord-est libyen), Idriss Lagha, a réitéré lundi une demande d’indemnisation de 10 millions d’euros pour chaque victime.

L’ambassadeur européen en Libye, Mark Pierini, a indiqué que les discussions, qui doivent reprendre le 13 mars, devaient durer des semaines. "Nous avons besoin de plusieurs semaines de négociations et notre but est de pouvoir obtenir des fonds suffisants pour les familles", a-t-il indiqué.

Le 25 décembre, la Cour suprême libyenne a ordonné un nouveau procès pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien condamnés à mort en première instance sous l’accusation d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 51 sont morts, dans un hôpital de Benghazi.

La partie libyenne interprète ce fonds comme une forme de compensation aux familles concernées, alors que la Bulgarie l’inscrit dans le cadre des efforts internationaux d’aide humanitaire.

Le ministre bulgare des Affaires étrangères, Ivaïlo Kalfine, a affirmé fin janvier que les entretiens à Tripoli sur un fonds international d’indemnisation des enfants libyens n’engagaieent en rien Sofia.

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