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Homosexualité | Tribune libre

Forum des auditeurs : « J’ai l’impression que dans la maladie il y a les VIP et les autres »

23 novembre 2005 (lemegalodon.net)

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Le sujet des discriminations dans les associations classiques de lutte contre le sida est tabou.

Historiquement, ces associations ont été créées pour répondre aux besoins des séropositifs issus de la communauté homosexuelle « blanche ».

Pourtant, parmi les premiers cas de sida en France, il y avait déjà des Africains, des Maghrébins, des banlieusards...

Vint cinq ans plus tard, Nadia s’interroge sur le vide sidéral en banlieue pour les séropositifs :

J’aimerai savoir pourquoi en banlieue où j’ai grandie ou dans les quartiers chauds de Paris, il n’y a pas d’endroits ou d’associations comme AIDES qui informent et aident les malades, à part leur distribuer des seringues, ce qui est déjà bien. Mais il n’y a aucune prise en charge psychologique, même minime. Nous savons bien que la volonté de sortir de la galère, mais si elle est présente au fond des tripes, la vie de tous les jours prend le dessus. J’ai le sentiment que la population gay — et donc leurs associations — ne se mélangent ni aux toxicos, ni aux banlieusards. J’ai l’impression que dans la maladie, il y a les VIP et il y a les autres.

Maya, séropositive de 47 ans, algérienne, et Dalila, séropo depuis 15 ans, maman de quatre enfants, réagissent à ce courrier.