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Agenda | Criminalisation des séropositifs

Maladie d’amour : un reportage de France 2 sur la criminalisation des séropositifs en France

10 mars 2005 (France 2)

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Jeudi 10 mars 2005 à 20h55

Un reportage de Jérémie Drieu [1] et Stéphane Jacques.

Aurore était une jolie jeune femme de 24 ans. Elle s’est donnée la mort une nuit de novembre [2] , la veille du procès qu’elle a intenté à son ex-petit ami, Christophe Morat [3].

Celui-ci lui a transmis le virus du sida sans lui avouer sa séropositivité [4]. Il est aujourd’hui derrière les barreaux.

Ce drame a ouvert un débat complexe : faut-il amener devant les juges les séropositifs qui contaminent sciemment leur partenaire [5] ? Alors que la plupart des associations de lutte contre le sida s’y oppose, le collectif marseillais Femmes positives [6] regroupe des femmes qui ont engagé des poursuites en justice contre leurs "contaminateurs".

Parmi elles, Marie-Christine qui croyait avoir une histoire sérieuse avec un homme. Au bout d’un an de relation stable, c’est le choc : son compagnon est séropositif depuis des années et le lui a volontairement caché. Cette trahison, elle ne l’a toujours pas comprise… [7]

Pourtant, est-il si facile de dire que l’on est atteint du virus du sida [8] ? Est-ce une réalité facilement acceptable dans notre société [9] ? Franck a attendu 8 mois avant de révéler sa séropositivité à sa femme. L’histoire de cet homme, enfermé dans le déni de sa maladie, éclaire d’un jour nouveau le comportement de ces séropositifs que tout le monde accuse…

Pour en savoir plus : Pourquoi nous refusons l’enfermement de nos contaminateurs.

Notes

[1] Appel à témoins : séropositifs contre la criminalisation du VIH.

[2] Lire Avertissement à ceux qui, oubliant toute décence ou dignité, instrumentalisent le décès d’une partie civile pour prôner la criminalisation du VIH et Mensonges et manoeuvres des vautours de la criminalisation du VIH : Fight AIDS, not people with AIDS.

[3] Pourquoi nous refusons l’enfermement de nos contaminateurs.

[4] Lire Le silence des sacrifiés du sida.

[5] Lire La contamination par voie sexuelle devant le tribunal du sens commun, La Cour européenne des droits de l’Homme condamne la Suède pour l’internement d’un séropositif « irresponsable » et Prise de position complète de l’Aide Suisse contre le Sida sur la criminalisation de la transmission du virus VIH.

[6] Pour en savoir plus sur l’association Femmes positives, lire Femmes positives adopte la fermeture : lettre ouverte de Youcef Ameur.

[7] Chaque contamination est une injustice, mais la majorité des séropositifs a toujours refusé la logique de vengeance et de vénalité qui anime les dirigeants de l’association Femmes positives, lire Des femmes contaminées dénoncent la vénalité vengeresse des criminalisatrices de la transmission du VIH.

[8] Lire Forum des auditeurs : « Séropositive, j’ai craqué, j’ai fait l’amour sans le préservatif ».

[9] Lire Six ans de prison ferme en appel pour avoir transmis le VIH à deux femmes .

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