Situation du VIH/sida et des Infections sexuellement transmissibles en France en 2004
29 novembre 2004 (Institut national de veille sanitaire (InVS))
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L’épidémie ne recule pas en France, en particulier chez les homosexuels et les femmes d’Afrique sub-saharienne et elle touche toujours l’Ile de France et les Départements Français d’Amérique.
Les récentes données épidémiologiques et les enquêtes comportementales indiquent que l’épidémie reste active chez les homosexuels masculins : (i) ils représentent 22% des nouveaux diagnostics en 2003/2004 [1] et un homosexuel sur deux s’est contaminé dans les 6 derniers mois, (ii) la transmission de la syphilis continue malgré les campagnes d’information, (iii) la Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) rectale, méconnue jusqu’alors en France, est apparue en 2003, (iv) des cas inhabituels de transmission de l’hépatite C ont été observés et (v) les infections à gonocoque ont augmenté en 2003 après deux années de tendance à la baisse. Ces indicateurs épidémiologiques viennent confirmer la reprise des pratiques à risque observée dans les enquêtes Presse Gay en 2000 et Baromètre Gay en 2002.
Plus spécifiquement, les homosexuels déjà infectés par le VIH sont particulièrement touchés par les épidémies de syphilis, de LGV et d’hépatite C impliquant la poursuite de comportements sexuels à risque, parmi cette sous-population ; ils déclaraient ainsi, lors de l’enquête Baromètre Gay 2002, presque trois fois plus de pénétrations anales non protégées que les homosexuels séronégatifs. L’enquête Presse Gay réalisée cette année [2] permettra de décrire les comportements des homosexuels en 2004 et d’observer d’éventuelles évolutions dans la nature des prises de risque au sein de cette population.
Les femmes représentent presque la moitié des nouveaux diagnostics VIH en 2003/2004 : ce sont majoritairement les femmes d’Afrique sub-saharienne contaminées par rapports hétérosexuels, souvent dépistées au moment d’une grossesse. En 2003/2004, le nombre de diagnostics VIH chez les femmes de nationalité française est moindre, mais il est cependant préoccupant de constater que près d’une sur deux s’est contaminée récemment. Les données de surveillance des CDAG confirment cette « féminisation » : la proportion de tests positifs chez les femmes a augmenté entre 2001 et 2003.
La coexistence d’épidémies parmi des populations d’origines géographiques différentes a un impact sur les types de virus qui circulent actuellement en France : les sous types « non B », largement minoritaires en France dans les années 90, deviennent prédominants parmi les nouveaux diagnostics en 2003/2004.
En attendant les données actualisées de prévalence du VIH chez les usagers de drogues (UD) de l’enquête Coquelicot 2004-2005, la faible proportion des UD parmi les nouveaux diagnostics VIH et la diminution des cas de sida depuis plus de 5 ans confirment la réduction de la transmission du VIH dans cette population. Mais d’autres indicateurs, comme la baisse des ventes des seringues depuis 1999 (suggérant une possible reprise du partage) et la prévalence de l’hépatite C, conduisent à rester vigilant dans cette population.
L’Ile de France et les Départements Français d’Amérique regroupent le plus grand nombre de nouveaux diagnostics VIH et le taux de sida le plus important en 2003/20041. Ces régions totalisent également les proportions de tests positifs les plus élevées dans les CDAG et le réseau de laboratoires. Globalement, l’activité de dépistage est importante en France : le nombre de tests par habitant (79 tests/1000 en 2003) est plus élevé que dans les voisins européens et ce nombre augmente légèrement depuis 2001. Cependant, presque un tiers des nouveaux diagnostics VIH est réalisé chez des personnes à un stade symptomatique (sida ou non).
Après un an de surveillance, la montée en charge du dispositif étant terminée, le nombre de nouveaux diagnostics est estimé à 6000 cas en 2003, dont 2 000 auraient été infectés depuis moins de 6 mois. Ce chiffre tient compte de l’importante sous déclaration des infections à VIH par les professionnels de santé (de l’ordre de 35%), estimée à partir des données du réseau de laboratoires et de l’ensemble des fiches reçues à l’InVS. Cette sous notification est alarmante et il est important de sensibiliser à nouveau les professionnels de santé.
Notes
[1] Diagnostic en 2003 ou au 1er trimestre 2004, dont la notification est parvenue à l’InVS au 31/03/2004.
[2] Enquête Presse Gay 2004 réalisé en septembre/octobre auprès des lecteurs de 17 titres de la Presse Gay et des internautes de 9 sites gays.
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Situation du VIH/sida et des Infections sexuellement transmissibles en France en 2004
J’ai une mycose dans laine depuis 1 mois Je traite avec pevaryl et cela ne guérit pas
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Situation du VIH/sida et des Infections sexuellement transmissibles en France en 2004
Quoi doit-on faire ? Quoi ? je ne sais pas, pas du monde sait et ca me rend tres malheureuse. la situation du sida est en augmentation et tous ce que le gouvernement fait ne peut pas ameliorer la situation. xx
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Situation du VIH/sida et des Infections sexuellement transmissibles en France en 2004
Bonjour. Je voudrais savoir quelle est, aujourd’hui, en moyenne, l’esperance de vie d’un personne infectee par le vih mais qui est traitee, et quelle est l’esperance de vie d’une personne infectee par le meme virus, mais qui ne serait pas traitee. Je voudrais une moyenne, sachant qu ;i existe de grandes disparites entre les cas. Merci beaucoup
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Situation du VIH/sida et des Infections sexuellement transmissibles en France en 2004
je voudrais bien un peu discuter car j’ai appris la séropositivité de ma belle-soeur par mon mari mais je sais pas si je dois aborder le sujet avec elle donc j’attends vos conseils merci
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Aborder la séropositivité d’une personne sans son consentement est trés délicat
salut je viens de m’inscrire à votre site.Je suis assistante sociale et je m’occupe de la prise en charge psychosociale des personnes vivants avec le vih au niveau de notre hopital.Suite à un des messages que j’ai lu,je pense qu’il vaudrait mieux ne pas aborder la séropositivé de votre belle soeur avec elle car elle n’est pas venue tant parler.Aboder la séropositivité d’une personne sans son consentement est très délicat,c’est une quetion de confidentialité.Si elle a voulu que tu le sache elle te l’aurait dit.
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Aborder la séropositivité d’une personne sans son consentement est trés délicat