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Chiffres du sida

Les difficultés des séropositifs en France

9 novembre 2004 (AP)

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PARIS (AP) — Environ 100.000 personnes vivent avec le VIH/sida en France, essentiellement en région parisienne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Toutes ont connu « une altération de leurs conditions de vie » et nombreuses sont celles qui ont arrêté de travailler, selon une étude de l’INED (Institut national d’études démographiques) publiée samedi.

Les antirétroviraux, disponibles depuis 1996 dans les pays développés, ont allégé les contraintes du traitement mais leurs effets secondaires demeurent importants, et leurs résultats à long terme, incertains.

« Vivre avec le VIH en France aujourd’hui impose encore aux personnes atteintes des réajustements de leur vie en termes d’emploi, de ressources, de vie affective et sexuelle et de projets parentaux », rappelle l’INED.

Sont dites « atteintes » les personnes infectées par le virus, qu’elles aient ou non développé la maladie.

En France, sept personnes atteintes sur dix sont des hommes. « Les femmes, minoritaires, forment cependant une part croissante au fil des années », note l’étude.

Quarante-trois pour cent des personnes atteintes vivent en Ile-de-France et 15% en PACA et Corse.

Les étrangers, qui ne constituent que 6% de la population générale, représentent 18% des personnes séropositives. Plus d’un immigré atteint sur deux (55%) est né en Afrique sub-saharienne.

La part des usagers de drogue est en baisse dans la population atteinte : « les programmes de santé publique visant à rendre facile d’accès le matériel d’injection, puis les traitements de substitution ont réduit la transmission du virus entre les usagers de drogue ». Ces derniers ne forment plus « qu’une part très faible des nouveaux cas diagnostiqués ».

En revanche, quelle que soit la date du diagnostic, « les hommes homosexuels constituent dans chaque génération de patients masculins le groupe le plus nombreux (plus de 40% ndlr), reflétant la fréquence persistante de la transmission dans cette population ».

« Malgré l’efficacité des traitements, une fraction importante des personnes atteintes sortent de l’emploi », déplore l’étude. Cinquante-cinq pour cent des patients étaient actifs au moment de l’enquête contre 73% au moment du diagnostic. « Un peu plus du quart des patients (27% des hommes et 29% des femmes) sont invalides reconnus ».

Le taux d’activité des homosexuels masculins atteints est plus élevé que celui des usagers de drogue atteints, à respectivement 69% (-15 points par rapport au moment du diagnostic) et 38% (-19 points). Les immigrés voient, eux, leur taux d’activité augmenter après le diagnostic (de 43% à 49%). AP

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