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Criminalisation des séropositifs | Suisse

Suisse : un séropositif condamné pour des relations sexuelles non protégées... sans contamination

25 octobre 2004 (swissinfo)

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Voir en ligne : Séropositif condamné pour des relations sexuelles non protégées

Transmettre le virus du sida en connaissance de cause est punissable (TSR)

LAUSANNE - Un homme de 46 ans a écopé de deux ans de réclusion ferme devant le Tribunal correctionnel de Lausanne. Ce séropositif a été condamné pour avoir entretenu des relations sexuelles non protégées avec deux femmes.

Le quadragénaire a été reconnu coupable de crimes manqués, de lésions corporelles graves et de propagation d’une maladie de l’homme. Entre septembre 2001 et juin 2002, alors qu’il se savait séropositif, il avait entretenu une liaison avec deux partenaires.

Considérant son risque de les contaminer comme quasiment nul, il n’avait pas jugé utile de les prévenir. Par chance, elles n’ont pas été contaminées par le virus du sida.

La Cour a souligné la "très lourde" culpabilité du condamné, qui a pris "le risque insensé" de contaminer deux partenaires "qui lui faisaient confiance". Ayant agi par égoïsme en "ne cherchant que son propre plaisir", l’homme "a bafoué le libre-arbitre de ses partenaires".

Ce n’est, selon les juges, que "par confort personnel" que le condamné a minimisé le risque, par peur de ne plus pouvoir satisfaire ses besoins sexuels s’il révélait sa maladie. A sa décharge, la Cour a tenu compte de son absence d’antécédents judiciaires et des bons renseignements recueillis à son sujet.

L’homme a également été condamné pour avoir filmé ses partenaires à leur insu durant leurs ébats sexuels. Chacune des deux femmes se verra allouer une somme de 7000 francs en réparation du préjudice subi.

Séropositif, il avait des relations sexuelles sans protection

Un graphiste de 46 ans comparaît depuis lundi devant le Tribunal d’arrondissement de Lausanne. Cet homme séropositif est accusé d’avoir entretenu des relations sexuelles non protégées. Par chance, ses amies n’ont pas été contaminées.

L’homme est principalement accusé de crime manqué de lésions corporelles graves et de crime manqué de propagation d’une maladie de l’homme. Le jugement est attendu pour aujourd’hui.

Entre septembre 2001 et juin 2002, ce quadragénaire a eu des relations sexuelles non protégées avec au moins deux partenaires. Considérant son risque de les contaminer quasiment nul, il n’avait pas jugé utile de les prévenir de sa séropositivité.

Un risque minime

En août 2000, il avait contracté le virus du sida à la suite d’une relation sexuelle non protégée. Un mois plus tard, un test de dépistage s’était révélé positif, ne lui laissant plus aucun doute sur son état de santé.

A l’audience, l’homme a tenté de justifier ses actes par un écrit de son médecin, selon lequel le risque de contamination était minime vu le traitement particulier qu’il suivait. Son médecin lui aurait dit que personne au monde n’avait été contaminé dans un tel cas.

Premier procès du genre en 1988

Depuis 1988, date du premier procès du genre en Suisse, au moins une vingtaine de personnes séropositives ont été jugées pour avoir transmis ou pris le risque de transmettre le virus du sida.

En 1990, le Tribunal fédéral statuait pour la première fois sur un cas de ce genre. Et il confirmait la condamnation à quatre ans de réclusion d’un toxicomane vaudois de 30 ans qui se savait séropositif et avait transmis le sida à son amie. Les accusés écopent souvent de peines fermes s’ils infectent leur partenaire et qu’ils se savent séropositifs.

tsr.ch avec les agences

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