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Associations humanitaires

Pourrait mieux viser… : La Croix-Rouge française

17 octobre 2004 (CibléSida)

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Reda Sadki est l’un des responsables de Migrants contre le sida, une association qui informe et soutient les personnes touchées par le VIH/sida issues de l’immigration maghrébine et africaine dans les banlieues françaises. Par le biais d’un site Internet, www.survivreausida.net, et d’une émission de radio hebdomadaire, Migrants contre le sida résoud des problèmes d’accès aux soins, explique la prévention et la solidarité et lutte contre l’exclusion, et n’hésite pas à avoir recours à des actions militantes pour faire avancer sa cause.

En 1999, Reda Sadki a participé à l’occupation du Centre du Moulin Joly de la Croix-Rouge Française, un centre médico- social d’accueil pour toute personne confrontée au VIH et hépatites, pour dénoncer le désengagement de l’état dans les hôpitaux et la gestion de la précarité par des associations caritatives.

Le 2 décembre 1999 , le service de santé publique de la DASS de Paris gelait les subventions de ce centre et ouvrait une enquête administrative sur ses pratiques et sa gestion par la Croix-Rouge. Mais Reda Sadki, qui avait alerté la DASS pour dénoncer l’inexistence du suivi social et les carences de la prise en charge médicale par ce centre, a été mis en examen le 5 mai 2004, dans le cadre d’une plainte avec constitution de partie civile par la Croix-Rouge, même si le 11 septembre 2003 , le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu partiel, de requalification et de renvoi devant le tribunal.

Le directeur du Centre du Moulin Joly au moment des faits, devait participer à l’audience du 5 mai, en tant que représentant de la Croix-Rouge.

Exercer de telles brimades sur plus petit que soi n’est guère digne de l’esprit humanitaire et désintéressé du mouvement international de la Croix-Rouge. Et si la Croix-Rouge française utilisait plutôt ses ressources et son énergie à des causes moins mesquines ?