La direction de l’hôpital, qui a insisté sur le risque très faible de transmission de la maladie dans de telles circonstances, a dit n’avoir été informée du statut séropositif du médecin que le 9 janvier dernier.

"Même si nous en arrivons à la conclusion que le risque de transmission d’une infection au virus du VIH à certains de ces patients est extrêmement faible, nous avons décidé de lancer une opération de relance auprès de chacun de ces 2.614 patients", a dit le directeur général de l’hôpital, Khiem Dao.

L’hôpital Sainte-Justine n’a pas révélé l’identité du médecin, mais ce dernier n’y pratique plus pour des raisons de santé.

La direction de l’hôpital a cependant dû s’expliquer longuement sur les circonstances ayant mené à l’opération de relance.

Selon la directrice des services professionnels de l’hôpital, Lucie Poitras, le médecin a averti son supérieur en 1991. Un comité a ensuite été mis sur pied et a fait des recommandations conformes aux précautions médicales en vigueur à l’époque.

Or en faisant ses recherches au cours des derniers jours, la direction de l’hôpital n’arrivait plus à retracer le suivi du comité après 1996, raison pour laquelle l’opération de relance a été mise sur pied.

La direction de l’hôpital a affirmé que l’ensemble de la littérature médicale ne fait état que de deux cas de transmission du VIH entre un médecin et un patient.

Une enquête administrative interne a été lancée ainsi qu’une enquête indépendante de la direction de la santé publique de Montréal-Centre.

Environ 10.000 opérations ont lieu chaque année à l’hôpital, a indiqué la direction.