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Criminalisation des séropositifs | Pouvoir médical | Prisons

Un sidéen soigné par trithérapie doit comparaître aux assises de Paris

27 janvier 2000 (AFP)

PARIS, le 27 janvier 2000 (AFP)

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PARIS, 27 jan (AFP) - Près de dix ans après les faits, la Cour d’assises de Paris doit juger entre le 9 et le 11 février, pour "coups mortels", un homosexuel atteint du SIDA, dont le procès est régulièrement reporté depuis sept ans car les experts l’estiment mourant depuis 1993, a-t-on appris de sources judiciaires.

Jean-François Cazaux, 34 ans, soigné par trithérapie depuis plusieurs années, est accusé d’avoir involontairement étranglé, lors d’un rapport sexuel sado-masochiste, Christian Malatray, un père de famille de 47 ans rencontré par le réseau de rencontre Gai-Pied, et qui se rendait deux fois par semaine chez l’accusé, dans l’ignorance de sa famille.

Le 3 août 1990, après l’avoir involontairement étranglé, Cazaux avait fouillé ses vêtements, pris sa carte bancaire et son chéquier puis appelé un ami pour l’aider à faire disparaître le corps.

Le cadavre a été retrouvé brûlé, le matin du 7 août, par une passante, en bordure d’une route de Seine-et-Marne. La dentition a permis de faire le rapprochement avec le disparu, dont l’épouse avait alerté la police quelques jours plus tôt.

L’accusé a pu être identifié et arrêté dans les Landes parce qu’il avait utilisé la carte bancaire.

Son avocat, Me Paul-Albert Iweins, estime que l’incarcération prochaine de son client en vue de sa comparution crée un risque pour sa vie, puisque les soins qui lui permettent de vivre doivent être dispensés avec une précision qui n’est pas, selon lui, envisageable en détention.