Skip to main content.

Financement de la lutte contre le sida

Le tribunal de Paris adopte un plan de continuation pour Sol En Si

12 décembre 2002 (AFP)

PARIS, 12 décembre 2002 (AFP)

| Votez pour cet article

Mafia du Sida : rapport de la Cour des comptes sur le Sidaction 1994-96

Le tribunal de grande instance de Paris a mis fin jeudi au redressement judiciaire de l’association de lutte contre le sida Sol En Si (Solidarité Enfant Sida) et adopté un plan de continuation qui échelonne le paiement des dettes sur cinq ans.

Sol en Si, placée en redressement judiciaire le 3 mai 2001, présente un passif de 1,093 million d’euros, dont 563.000 seront payés dans le délai de cinq ans alors que le reste doit l’être immédiatement avec les fonds disponibles.

Ce passif tient compte d’un abandon par le Trésor public d’une créance de 127.000 euros.

Le jugement explique que "l’association a trouvé les ressources nécessaires dans son activité, avec l’aide exclusive des pouvoirs publics et de donateurs privés". Il critique vivement l’association Ensemble contre le SIDA, qui "a refusé d’apporter la moindre aide" alors qu’elle collecte des fonds publics et recevait des demandes de subvention sous le contrôle de l’administrateur judiciaire.

Ensemble contre le SIDA "a montré sa volonté clairement affichée de choisir les associations qu’elle entendait subventionner et de n’apporter aucune aide à Sol En Si alors que son utilité est reconnue par les pouvoirs publics", ajoute le tribunal.

Les magistrats relèvent que l’association AIDES a également proposé de reprendre l’activité de la crèche de Marseille et de racheter Sol En Si, mais expliquent qu’ils ont rejeté cette offre.

L’établissement de Marseille est d’ailleurs le seul qui reste ouvert avec celui de Bobigny, soutenu par l’Etat et la Ville de Bobigny. Les sites de Nice, Cayenne, Paris et Bois-Colombes ont été fermés à l’issue de plans sociaux. Les deux structures restantes "sont en état et remplissent l’objet de l’association qui est d’accueillir des enfants et d’apporter son soutien aux familles", rappelle le tribunal.

Observant que l’établissement de Marseille est plein, il ajoute que Sol En Si "présente une réelle utilité et que les pouvoirs publics lui ont apporté un soutien constant et efficace tout au long de la procédure".

L’association est essentiellement tournée vers les familles et les enfants affectés par le virus du sida. Depuis sa création, cette association reconnue d’utilité publique a apporté son soutien (psychologique, juridique, médical ou logistique) à plus de 7.000 enfants et 3.000 familles.