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Financement de la lutte contre le sida

Mafia du sida, la suite : collectes du Sidaction 1994-1996

23 janvier 2001 (Migrants contre le sida)

PARIS, 23 janvier 2001 (Migrants contre le sida)

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Mafia du Sida : rapport de la Cour des comptes sur le Sidaction 1994-96

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    « Manque de vigilance dans le maniement des fonds », « dysfonctionnements graves », « détournements »... à en croire la Cour des comptes, tout n’a pas été clair dans l’utilisation de l’argent des collectes du Sidaction en 1994, 1995, et 1996. Bertrand Audoin, directeur exécutif d’Ensemble contre le sida, a refusé notre invitation de venir s’expliquer devant les auditeurs de Migrants contre le sida. Au contraire, Audoin s’est publiquement félicité des conclusions de ce rapport, et selon l’attachée de presse d’Ensemble contre le sida, le rapport serait déjà oublié. Heureusement, Migrants contre le sida sera là pour le leur rappeler !

    On se souvient, dès 1995, avoir pointé le montant dérisoire des subventions attribuées aux associations qui travaillent direction des populations les plus précaires, dans les quartiers et les cités où vivent la majorité des séropositifs. L’association Migrations-Santé avait remporté le gros lot : un demi million de francs pour faire de la « prévention dans les foyers ». Kemal Cherabi d’Arcat Sida, membre du Conseil administratif, repartira avec 350 000 F pour l’accueil et le soutien des séropositifs « musulmans ». Même SOS Racisme montera un projet bidon, les Messagers de la solidarité, histoire de gratter 350 000 francs.

    Le premier Sidaction avait récolté près de 300 millions de francs. Les rapaces de l’immigration et de la santé seront les laissés pour compte, car ils n’arracheront même pas 4 pour cent de l’argent répartis pour les subventions associatives.

    Plus grave que le découpage inégal du gâteau des subventions, c’est le soutien d’Ensemble contre le sida au centre du Moulin Joly de la Croix Rouge Française. En 1999, Ensemble contre le sida avait renouvellé la subvention accordée à ce centre malgré l’ouverture d’une enquête par Catherine Patris de la DASS de Paris sur ces pratiques discriminatoires. Pas tout à fait un hasard, lorsqu’on sait le poids que pèse Marc Gentilini, patron de la Croix-Rouge, au sein du conseil d’administration des banquiers du Sidaction.