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Les coulisses du Sidaction | Financement de la lutte contre le sida | Line Renaud | Pierre Bergé

Dons et audience du Sidaction en baisse : exproprions la fortune de Pierre Bergé pour les malades les plus précaires

1er avril 2012 (lemegalodon.net)

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Lemegalodon.net demande :
- la démission de Pierre Bergé (président de l’association Sidaction depuis 1996),
- la dissolution de son association, et
- l’expropriation de sa fortune personnelle estimée à 100 millions d’euros en faveur des familles précaires confrontées au VIH.

Laissons-lui 743,62 € par mois pour vivre. C’est le montant maximum de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) que peuvent demander les personnes séropositives qui ne disposent d’aucune autre ressource.

« Le Sidaction » (c’est-à-dire l’opération de collecte organisée par l’association de Bergé) connaît un nouvel échec en 2012.

Les médias se taisent ou relaient des explications esquivant la responsabilité des instigateurs de cette opération.

Pourtant, en 1996, Pierre Bergé avait lui-même reconnu l’échec de son opération... après avoir récolté 9,7 Mo €, soit presque le double des promesses de dons annoncées cette année.

Depuis 1996, Pierre Bergé a présidé les échecs successifs de ces opérations télévisées d’appel à la charité.

Nous luttons pour survivre au sida. Donner au Sidaction ne nous aide pas dans notre combat quotidien. Donner au Sidaction aide ses salariés — complices de l’opération par leur silence conernant ses échecs et dérives — et la notoriété de ses dirigeants.

Pierre Bergé et Line Renaud ne nous représentent pas, car nous refusons que le seul pouvoir de l’argent ou de la notoriété dicte les choix de nos vies et de notre santé.

L’opération dans sa forme actuelle est vécue comme une stigmatisation supplémentaire car elle présente les familles qui vivent avec le VIH comme des victimes, pour faire pleurer dans les chaumières et inciter à la charité — au lieu de l’égalité des droits que nous réclamons.

Chaque centime donné à l’association dédouane d’autant les pouvoirs publics, chargés de lutter contre le sida.

Les téléspectateurs ne sont pas dupes du spectacle des variétés, des pipoles et des paillettes, organisé au nom des malades mais dont les premiers concernés sont les grands absents, sauf pour faire de la figuration.

Le prime time spécial Sidaction de France 2, « Les stars chantent la tête dans les étoiles », arrive quatrième, avec un peu moins d’1,7 millions de téléspectateurs, soit 7,2 % de part d’audience. En 2008, la soirée de variétés « Les stars chantent contre le sida » était déjà en dernière place, mais tout au moins avec 15,3 % de part d’audience.

Concernant la collecte des dons, aucun organisme indépendant ni média — à notre connaissance — n’a la possibilité de vérifier la fiabilité ou la véracité des chiffres concernant la collecte. Les médias relaient sans vérification apparente les communiqués de l’association :
- Souvent, il n’y a pas de distinction faite entre promesses de don et dons effectivement reçus. S’agit-il de donateurs individuels, de sociétés, ou de mécènes ou autres gros donateurs appelés pour masquer la faiblesse de la mobilisation d’un public qui n’est pas dupe ?
- Combien coûte l’opération, pour l’association, pour les cachets des artistes qui y participent, et pour les partenaires ?
- Les résultats sont toujours annoncés sous un angle positif, comme un « succès » (malgré la baisse des dons !) ou (en 2011) signe d’une « remobilisation »
- Un facteur d’explication (en 2008 la crise, en 2005 la mort du pape, en 2007 les élections, etc.) est annoncé chaque année pour justifier de la faiblesse des montants récoltés, que ce soit à l’aune des besoins, de l’ampleur de la mobilisation médiatique, ou des succès historiques de l’opération à ses débuts.

Les gens qui souhaitent donner peuvent le faire directement à des associations qui luttent au quotidien sur le terrain, auprès des familles vivant avec le VIH.

Mais appeler le 110 ou faire un don en ligne à l’opération ne servira pas la cause des malades.

Contact presse : @lemegalodon